L’école demeure un lieu détenant un immense potentiel pour « légitimer ou rejeter les différentes façons d’être dans le monde. » (Coll et al., 2019; Devís-Devís et al., 2018b). Alors que les jeunes d’aujourd’hui sont beaucoup plus à l’aise avec leurs sexualités et leurs identités, « le domaine de l’éducation [...] est resté enraciné dans les structures hétéronormatives » et, par conséquent, n’est plus dans la mesure de répondre adéquatement « aux besoins des élèves dont ils sont chargés de satisfaire. » (lisahunter, 2019, p. 4). Afin de demeurer pertinentes avec la culture actuelle et future, et de combler les besoins des jeunes, les institutions scolaires doivent effectuer des transformations de taille. L'école n'est, évidement, pas le seul lieu où les rôles stéréotypés de genre peuvent se (re)produire et survivre, cependant « sa mission est de critiquer, plutôt que d'ignorer ou de légitimer ceux-ci » (Parri et Ceciliani, 2019, p. 1948, traduction libre).

​

Il importe, plus que jamais, de « déstabiliser les hypothèses existantes, de contester la normativité, et de révéler les oppressions associées à l’assignation des personnes dans des catégories. » (lisahuner, 2019, p. 168-169, traduction libre). Le personnel enseignant, en tant qu’agent de changement, détient la responsabilité de déstabiliser et dénormaliser ces structures, discours et idéologies et, par ailleurs, de critiquer les stéréotypes du sexe et du genre; à contester cette soi-disant « normalité » des pratiques d’enseignements et des discours hétérosexuels et cisnormatifs; le tout, dans l'objectif à (re)construire de nouvelles façons de penser, d’agir et d’être. L'inclusion ne requiert par nécessairement une restructuration des curriculums actuels. Le personnel enseignant est au front de l'éducation : leurs pratiques ont un impact directe sur le climat de classe et l'expérience des élèves LGBTQIA2+.

​

Les cours d'éducation physique peuvent, de surcroît, devenir des sites critiques pour la déconstruction des structures hétéronormatives et des conceptions sexuées et genrées du corps (Butler, 1990; Hills et Croston, 2012; Devís-Devís et al., 2018b). En effet, LGBTQIA2+ ou non, le corps joue un rôle intégral au développement de soi (Block, 2014) : de la compréhension de son corps, de sa physicalité, de ses relations, de son sexe, de son genre, et de sa sexualité. » (Joy et al., 2021; lisahunter, 2019, traduction libre)

​

Selon les paroles de Georges Vigarello (2006) :

« Le corps actuel et son entraînement suraccentuent en définitive une double expérience de l’identité, une double manière aussi de se « retrouver » soi-même […] Rechercher dans le premier cas ce qui constitue le ressort propre à chacun, dans le second ce qui permet d’étendre le territoire de soi. Le « développement » du corps est bien devenu pour beaucoup aujourd’hui le cœur d’une expérience intime : l’exemple privilégié d’une exploration de l’identité. » (p. 206)

​

Passant par le choix des activités au language utilisé, il est possible de déstabiliser les croyances cihétéronormatives et de dénormaliser les stéréotypes du genre, mais surtout, de transformer nos cours d'EPS en un milieu où les élèves LGBTQIA2+ pourront s'épanouir.

 

​

 

Au sein de ce volet, vous avez le choix de consulter les sections suivantes :

​

Réfléchir sur soi afin de poser un regard critique sur soi-même.

​

Les pratiques gagnantes de sorte à prendre connaissances des différentes façons permettant d'obtenir une participation réelle et efficace des élèves LGBTQIA2+ au sein des cours d'EPS.

​

Retournez à la Page d'Accueil pour voir toutes les options.